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Étain @ Tableau périodique des éléments chimiques

12345678 910111213141516 1718
IIIIIIbIVb VbVIbVIIbVIIIbIb IIbIIIIVVVI VIIVIII
1H
1.0079
2He
4.0026
3Li
6.9412
4Be
9.0121
5B
10.811
6C
12.010
7N
14.006
8O
15.999
9F
18.998
10Ne
20.179
11Na
22.989
12Mg
24.305
13Al
26.981
14Si
28.085
15P
30.973
16S
32.065
17Cl
35.453
18Ar
39.948
19K
39.098
20Ca
40.078
21Sc
44.955
22Ti
47.867
23V
50.941
24Cr
51.996
25Mn
54.938
26Fe
55.845
27Co
58.933
28Ni
58.693
29Cu
63.546
30Zn
65.409
31Ga
69.723
32Ge
72.641
33As
74.921
34Se
78.963
35Br
79.904
36Kr
83.798
37Rb
85.467
38Sr
87.621
39Y
88.905
40Zr
91.224
41Nb
92.906
42Mo
95.942
43Tc
98.906
44Ru
101.07
45Rh
102.90
46Pd
106.42
47Ag
107.86
48Cd
112.41
49In
114.81
50Sn
118.71
51Sb
121.76
52Te
127.60
53I
126.90
54Xe
131.29
55Cs
132.90
56Ba
137.32
57La
138.90
72Hf
178.49
73Ta
180.94
74W
183.84
75Re
186.20
76Os
190.23
77Ir
192.21
78Pt
195.08
79Au
196.96
80Hg
200.59
81Tl
204.38
82Pb
207.21
83Bi
208.98
84Po
208.98
85At
209.98
86Rn
222.01
87Fr
223.01
88Ra
226.02
89Ac
227.02
104Rf
261.10
105Db
262.11
106Sg
266.12
107Bh
264.12
108Hs
269
109Mt
278
110Ds
281
111Rg
282
112Cn
285
113Nh
286
114Fl
289
115Mc
290
116Lv
293
117Ts
294
118Og
294
Lanthanides58Ce
140.11
59Pr
140.90
60Nd
144.24
61Pm
146.91
62Sm
150.36
63Eu
151.96
64Gd
157.25
65Tb
158.92
66Dy
162.50
67Ho
164.93
68Er
167.25
69Tm
168.93
70Yb
173.04
71Lu
174.96
Actinides90Th
232.03
91Pa
231.03
92U
238.02
93Np
237.04
94Pu
244.06
95Am
243.06
96Cm
247.07
97Bk
247.07
98Cf
251.07
99Es
252.08
100Fm
257.09
101Md
258.09
102No
259.10
103Lr
260.10
Les métaux alcalins Métaux alcalino-terreux Les métaux de transition D'autres métaux Métaloïdes Non-métaux Halogènes Les gaz nobles
Élément

50

Sn

Étain

118.7107

2
8
18
18
4
Étain photo
Propriétés de base
Numéro atomique50
Masse atomique118.7107 amu
Famille d'élémentsD'autres métaux
Période5
Groupe14
Blocp-block
Année découverte3500 BC
Distribution des isotopes
112Sn
0.97%
114Sn
0.65%
115Sn
0.34%
116Sn
14.54%
117Sn
7.68%
118Sn
24.22%
119Sn
8.58%
120Sn
32.59%
122Sn
4.63%
124Sn
5.79%
112Sn: 0.97%114Sn: 0.65%116Sn: 14.54%117Sn: 7.68%118Sn: 24.22%119Sn: 8.58%120Sn: 32.59%122Sn: 4.63%124Sn: 5.79%
112Sn (0.97%)
114Sn (0.65%)
116Sn (14.54%)
117Sn (7.68%)
118Sn (24.22%)
119Sn (8.58%)
120Sn (32.59%)
122Sn (4.63%)
124Sn (5.79%)
Propriétés physiques
Densité 7.287 g/cm3 (STP)
(H) 8.988E-5
Meitnérium (Mt) 28
Fusion232.06 °C
Hélium (He) -272.2
Carbone (C) 3675
Ébullition2270 °C
Hélium (He) -268.9
Tungstène (W) 5927
Propriétés chimiques
États d'oxydation
(moins courant)
-4, +2, +4
(-3, -2, -1, 0, +1, +3)
Potentiel de première ionisation 7.344 eV
Césium (Cs) 3.894
Hélium (He) 24.587
Affinité électronique 1.112 eV
Nobelium (No) -2.33
(Cl) 3.612725
Électronégativité1.96
Césium (Cs) 0.79
(F) 3.98
Rayon atomique
Rayon covalent 1.4 Å
(H) 0.32
Francium (Fr) 2.6
Van der Waals rayon 2.17 Å
(H) 1.2
Francium (Fr) 3.48
50SnWebQC.OrgCovalentVan der Waals
Composés
FormuleNomÉtat d'oxydation
SnF2Fluorure d'étain (II)+2
SnCl2Chlorure d'étain (II)+2
SnOOxyde d'étain (II)+2
SnSO4Sulfate d'étain (II)+2
SnC2O4Oxalate d'étain(II)+2
C18H36SnO2Stéarate d'étain (II)+2
SnO2Oxyde d'étain (IV)+4
SnCl4Chlorure d'étain (IV)+4
Sn(CH3COO)4Acétate d'étain (IV)+4
Sn(NO3)4Nitrate d'étain (IV)+4
SnBr4Bromure d'étain (IV)+4
SnF4Fluorure d'étain (IV)+4
Propriétés électroniques
Électrons par couche2, 8, 18, 18, 4
Configuration électronique[Kr] 4d105s25p2
Modèle atomique de Bohr
Modèle atomique de Bohr
Diagramme de la boîte orbitale
Diagramme de la boîte orbitale
électrons de valence4
Structure de Lewis en points Étain Structure de Lewis en points
Visualisation orbitale
🏠
▶️
📐
Électrons-

Étain (Sn) : Élément du tableau périodique

Article de synthèse scientifique | Série de référence en chimie

Résumé

L'étain (Sn), numéro atomique 50, représente un métal post-transitionnel du groupe 14 du tableau périodique avec une masse atomique de 118,710 ± 0,007. Cet élément présente un polymorphisme structural unique entre l'étain blanc (β-étain) à structure cristalline tétragonale centrée dans le corps aux conditions ambiantes et l'étain gris (α-étain) à structure cubique diamant stable sous 13,2 °C. L'étain montre des états d'oxydation principaux de +2 et +4, le dernier présentant une stabilité thermodynamique légèrement supérieure. L'élément possède dix isotopes stables, le plus grand nombre pour tout élément, attribué à sa configuration nucléaire à nombre magique. Les applications industrielles incluent principalement la production de brasures, le revêtement d'étain pour protection contre la corrosion et la formation d'alliages bronze. Son importance historique provient de son rôle essentiel dans la métallurgie de l'âge du bronze débutant vers 3000 avant JC, obtenu principalement à partir de minerais de cassitérite (SnO₂) par réduction.

Introduction

L'étain occupe la position 50 du tableau périodique, se trouvant dans le groupe 14 avec le carbone, le silicium, le germanium et le plomb. La configuration électronique [Kr] 4d¹⁰ 5s² 5p² établit le comportement chimique de l'étain comme métal post-transitionnel avec des états d'oxydation variables. L'importance de l'étain en chimie moderne provient de son comportement polymorphe unique, sa diversité isotopique étendue et son rôle fondamental dans les applications métallurgiques. La position de l'étain dans le groupe du carbone produit un caractère métallique intermédiaire entre les propriétés semi-conductrices du silicium et du germanium et le comportement principalement métallique du plomb.

La stabilité nucléaire de l'étain provient de son numéro atomique correspondant à un nombre magique en physique nucléaire, entraînant une abondance isotopique exceptionnelle. La consommation industrielle mondiale approche les 250 000 tonnes annuellement, avec des applications principales dans le brasage électronique, les revêtements protecteurs et la formation d'alliages. Sa faible toxicité sous formes inorganiques combinée à une excellente résistance à la corrosion maintient son importance dans l'emballage alimentaire et les applications électroniques malgré son remplacement par des alternatives sans plomb dans de nombreuses utilisations traditionnelles.

Propriétés physiques et structure atomique

Paramètres atomiques fondamentaux

La structure atomique de l'étain contient 50 protons et généralement 68-70 neutrons dans ses isotopes stables, produisant une configuration électronique [Kr] 4d¹⁰ 5s² 5p². La sous-couche 4d remplie fournit un blindage nucléaire supplémentaire, influençant le rayon atomique et le comportement d'ionisation. Les calculs de charge nucléaire effective indiquent une efficacité de blindage réduite comparée aux éléments plus légers du groupe 14, contribuant à la position intermédiaire de l'étain entre comportement semi-conducteur et métallique.

Les mesures du rayon atomique révèlent des tendances systématiques au sein du groupe 14, l'étain présentant des valeurs intermédiaires entre le germanium et le plomb. Les rayons ioniques varient considérablement entre les états d'oxydation, les ions Sn²⁺ mesurant environ 1,18 Å et les ions Sn⁴⁺ mesurant 0,69 Å. Cette différence substantielle reflète l'augmentation de la charge nucléaire effective après l'enlèvement de deux électrons supplémentaires de la sous-couche 5s.

Caractéristiques physiques macroscopiques

L'étain présente un polymorphisme structurel remarquable avec deux formes allotropiques principales. L'étain blanc (β-étain) représente la forme stable thermodynamiquement au-dessus de 13,2 °C, cristallisant dans une structure tétragonale centrée dans le corps avec des paramètres de réseau a = b = 5,831 Å et c = 3,181 Å. Cette forme métallique montre un éclat argenté, une malléabilité et une ductilité typiques de la liaison métallique.

L'étain gris (α-étain) devient stable sous 13,2 °C, adoptant une structure cristalline cubique diamant identique au silicium et au germanium. Cette allotropie présente des propriétés semi-conductrices avec une bande interdite d'environ 0,08 eV à température ambiante. La forme α-étain apparaît comme une poudre grise et terne en raison de son réseau de liaisons covalentes. La transformation allotropique de β-étain à α-étain, connue sous le nom de "maladie de l'étain" ou "peste de l'étain", se produit lentement aux basses températures mais peut entraîner la désintégration complète d'objets métalliques.

Des phases supplémentaires sous haute pression incluent le γ-étain stable au-dessus de 161 °C sous pression et le σ-étain existant à plusieurs gigapascals. Le point de fusion se situe à 232,0 °C (505,2 K), représentant le point de fusion le plus bas du groupe 14. Le point d'ébullition atteint 2602 °C (2875 K), indiquant des forces intermoléculaires modérées en phase liquide. La chaleur de fusion mesure 7,03 kJ/mol, tandis que la chaleur de vaporisation égale 296,1 kJ/mol. La densité du β-étain est de 7,287 g/cm³ à 20 °C, alors que l'α-étain présente une densité inférieure de 5,769 g/cm³.

Propriétés chimiques et réactivité

Structure électronique et comportement de liaison

La réactivité chimique de l'étain provient de sa configuration électronique [Kr] 4d¹⁰ 5s² 5p², permettant des états d'oxydation allant de -4 à +4, les états +2 et +4 montrant la plus grande stabilité. La paire d'électrons 5s² présente un effet de paire inerte, contribuant à la stabilité de l'état d'oxydation +2 comparé aux éléments plus légers du groupe 14. L'état d'oxydation +4 prédomine dans la plupart des composés chimiques grâce à l'énergie de réseau améliorée et aux contributions de liaison covalente.

Les liaisons covalentes dans les composés d'étain présentent un caractère ionique significatif, particulièrement dans les composés à l'état d'oxydation +4. Les énergies de liaison diminuent systématiquement de Sn-F (414 kJ/mol) à Sn-Cl (323 kJ/mol) jusqu'à Sn-I (235 kJ/mol), reflétant les différences d'électronégativité et l'efficacité de recouvrement orbitalaire. Les liaisons étain-carbone dans les composés organométalliques montrent une stabilité modérée avec des énergies de liaison environ 210 kJ/mol.

La chimie de coordination révèle des nombres de coordination préférés de 4 pour les ions Sn⁴⁺ et de 6 pour les ions Sn²⁺. La géométrie tétraédrique prédomine pour les complexes Sn⁴⁺, tandis que les complexes Sn²⁺ présentent des arrangements octaédriques déformés dus aux effets de paire libre. Les hybridations incluent sp³ pour les complexes tétraédriques Sn⁴⁺ et sp³d² pour les complexes octaédriques Sn²⁺, certains composés montrant une hybridation sp² entraînant des géométries moléculaires coudées.

Propriétés électrochimiques et thermodynamiques

Les valeurs d'électronégativité montrent le caractère métallique intermédiaire de l'étain, mesurant 1,96 sur l'échelle de Pauling et 1,72 sur l'échelle d'Allred-Rochow. Ces valeurs placent l'étain entre le germanium (2,01 Pauling) et le plomb (1,87 Pauling), reflétant sa classification de métal post-transitionnel.

Les énergies successives d'ionisation révèlent les caractéristiques de structure électronique : la première énergie d'ionisation égale 708,6 kJ/mol, la seconde énergie d'ionisation mesure 1411,8 kJ/mol, la troisième énergie d'ionisation atteint 2943,0 kJ/mol et la quatrième énergie d'ionisation égale 3930,3 kJ/mol. L'augmentation significative entre la seconde et la troisième ionisation reflète l'enlèvement d'électrons de la sous-couche 4d remplie.

Les potentiels de réduction standards fournissent des aperçus thermodynamiques sur le comportement redox. Le couple Sn²⁺/Sn présente E° = -0,137 V, tandis que Sn⁴⁺/Sn²⁺ démontre E° = +0,154 V. Ces valeurs indiquent que l'étain métallique s'oxyde facilement en Sn²⁺, mais l'oxydation supplémentaire en Sn⁴⁺ nécessite des conditions d'oxydation modérées. Le potentiel positif pour le couple Sn⁴⁺/Sn²⁺ explique la stabilité légèrement supérieure de l'état d'oxydation +4.

Composés chimiques et formation de complexes

Composés binaires et ternaires

La chimie des oxydes d'étain démontre son comportement d'états d'oxydation variables. L'oxyde d'étain(II) (SnO) se forme comme solide bleu-noir par oxydation contrôlée de l'étain métallique dans des conditions limitées en oxygène. Ce composé présente des propriétés amphotères, se dissolvant dans les acides et les bases fortes. La décomposition thermique se produit au-dessus de 300 °C, produisant de l'étain métallique et de l'oxyde d'étain(IV).

L'oxyde d'étain(IV) (SnO₂) représente l'oxyde stable thermodynamiquement, cristallisant dans la structure rutile avec le groupe spatial P4₂/mnm. Ce solide blanc démontre une inertie chimique exceptionnelle et trouve des applications dans les capteurs de gaz et les films conducteurs transparents lorsqu'ils sont dopés à l'indium. La formation se produit par combustion directe de l'étain dans l'air ou par décomposition thermique de l'acide étainique hydraté. Le composé présente un comportement de semi-conducteur de type n avec une bande interdite de 3,6 eV.

La chimie des halogénures révèle des tendances systématiques à travers la série des halogènes. Le fluorure d'étain(IV) (SnF₄) forme des cristaux ioniques à point de fusion élevé (442 °C), tandis que le chlorure d'étain(IV) (SnCl₄) existe comme liquide covalent à température ambiante (114,1 °C). Cette tendance reflète la diminution de la différence d'électronégativité et l'augmentation du caractère covalent dans la série des halogènes.

Les halogénures d'étain(II) montrent des préférences structurales différentes. Le chlorure d'étain(II) (SnCl₂) adopte une géométrie moléculaire coudée en phase gazeuse à cause des effets de paire libre, tandis que les structures en état solide présentent des arrangements en couches. Ces composés fonctionnent comme agents réducteurs à cause de la facilité relative d'oxydation de l'état +2 vers +4.

Les composés sulfures incluent le sulfure d'étain(II) (SnS) avec structure cristalline orthorhombique et le sulfure d'étain(IV) (SnS₂) présentant une structure en couches type iodure de cadmium. Ce dernier composé, connu sous le nom "d'or moulu", démontre un éclat métallique doré et une utilisation historique comme pigment. Les deux sulfures présentent des propriétés semi-conductrices avec des applications dans les cellules photovoltaïques et les dispositifs thermélectriques.

Chimie de coordination et composés organométalliques

Les complexes de coordination de l'étain démontrent des motifs structuraux variés selon l'état d'oxydation et les caractéristiques des ligands. Les complexes d'étain(IV) adoptent généralement des géométries tétraédriques ou octaédriques, avec des exemples incluant les ions hexafluorostannate(SnF₆²⁻) et tétrachlorostannate(SnCl₄²⁻). Ces complexes montrent une stabilité thermodynamique grâce aux effets favorables du champ des ligands et aux contributions de liaison ionique.

Les composés de coordination d'étain(II) démontrent une stéréochimie plus complexe à cause de la paire libre stéréochimiquement active. Les nombres de coordination typiques varient de 3 à 6, avec des géométries pyramidales, en bateau et octaédriques déformées observées. Le dimère d'acétate d'étain(II) illustre ce comportement, présentant des ligands acétates pontants et des angles Sn-O-C coudés.

La chimie organométallique de l'étain englobe une vaste gamme de composés avec des applications en catalyse, polymérisation et science des matériaux. Les tétraorganostannanes (R₄Sn) démontrent une géométrie tétraédrique autour de l'étain avec des longueurs de liaison Sn-C généralement comprises entre 2,14 et 2,16 Å. Ces composés présentent une stabilité thermique jusqu'à 200-250 °C selon les substituants organiques.

Les triorganostannanes (R₃SnX) et les diorganostannanes (R₂SnX₂) se forment par réactions de substitution partielles, les ligands anioniques ou halogénés complétant la sphère de coordination. Les organostannanes mixtes trouvent des applications comme stabilisateurs de polymères et catalyseurs pour les réactions d'estérification. Les énergies de dissociation des liaisons Sn-C varient de 190 à 220 kJ/mol, fournissant une stabilité suffisante pour les applications synthétiques tout en permettant une réactivité contrôlée.

Occurrence naturelle et analyse isotopique

Distribution géochimique et abondance

L'étain présente une abondance crustale d'environ 2,3 ppm, se classant 49e élément le plus abondant dans la croûte terrestre. Cette faible abondance relative nécessite des mécanismes de concentration pour une extraction économique. Le comportement géochimique classe l'étain parmi les éléments lithophiles, bien que des tendances chalcophiles apparaissent dans les gisements de sulfures.

La minéralisation primaire se produit dans des environnements hydrothermaux à haute température associés aux intrusions granitiques. La cassitérite (SnO₂) représente le minéral de minerais dominant, présentant une densité de 6,8-7,1 g/cm³ et une dureté de 6-7 sur l'échelle de Mohs. Le minéral cristallise dans le système cristallin tétragonal avec une stabilité chimique exceptionnelle sous conditions de surface.

La minéralisation secondaire inclut la stannite (Cu₂FeSnS₄) et d'autres minéraux sulfures, nécessitant généralement des traitements métallurgiques plus complexes. Les dépôts alluvionnaires se forment par l'altération des roches primaires riches en étain, la concentration de cassitérite se produisant par séparation de densité durant le transport sédimentaire. Les principales régions productrices incluent l'Asie du Sud-Est, l'Amérique du Sud et certaines parties de l'Afrique, la Bolivie, la Chine, l'Indonésie et le Pérou dirigeant la production mondiale.

La distribution environnementale démontre la tendance de l'étain à rester en phase solide sous la plupart des conditions naturelles. Les concentrations dissoutes d'étain dans les eaux naturelles dépassent rarement 0,1 ppb à cause de la faible solubilité des espèces oxydes et hydroxides à pH neutre. Le cycle biogéochimique implique une prise biologique limitée, bien que certains organismes concentrent l'étain dans des tissus spécifiques.

Propriétés nucléaires et composition isotopique

L'étain possède dix isotopes stables, le plus grand nombre pour tout élément, avec des nombres de masse 112, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 122 et 124. Les abondances naturelles varient considérablement : ¹²⁰Sn représente 32,58 %, ¹¹⁸Sn correspond à 24,22 %, ¹¹⁶Sn compte pour 14,54 %, ¹¹⁹Sn constitue 8,59 %, ¹¹⁷Sn contribue à 7,68 %, ¹¹²Sn égale 0,97 %, ¹¹⁴Sn mesure 0,66 %, ¹¹⁵Sn constitue 0,34 %, ¹²²Sn compte pour 4,63 % et ¹²⁴Sn représente 5,79 %.

Cette diversité isotopique exceptionnelle provient du numéro atomique de l'étain égal à 50, un nombre magique en théorie de la couche nucléaire. Cette configuration nucléaire fournit une énergie de liaison améliorée et une stabilité contre la désintégration radioactive. Les isotopes à masse paire présentent un spin nucléaire nul, tandis que les isotopes à masse impaire (¹¹⁵Sn, ¹¹⁷Sn, ¹¹⁹Sn) démontrent un spin nucléaire I = 1/2.

Les isotopes radioactifs couvrent des nombres de masse de 99 à 137, avec des périodes de demi-vie variant de millisecondes à des milliers d'années. ¹²⁶Sn présente la demi-vie la plus longue parmi les isotopes radioactifs à environ 230 000 ans. Plusieurs isotopes trouvent des applications en médecine nucléaire et en recherche, particulièrement ¹¹³Sn (t₁/₂ = 115,1 jours) pour le marquage radiopharmaceutique.

Les sections efficaces nucléaires révèlent des variations importantes entre les isotopes. ¹¹⁵Sn démontre une section efficace de capture neutronique thermique de 30 barns, tandis que ¹¹⁷Sn et ¹¹⁹Sn présentent des valeurs proches de 2,3 et 2,2 barns respectivement. Ces propriétés influencent les applications dans les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires et les applications de blindage neutronique.

Production industrielle et applications technologiques

Méthodologies d'extraction et de purification

La production primaire d'étain commence par la concentration du minerai de cassitérite par séparation gravitationnelle, séparation magnétique et techniques de flottation. La haute densité de la cassitérite (6,8-7,1 g/cm³) permet une séparation efficace des minéraux de gangue par tables à secousses, spirales et concentrateurs centrifuges. Les teneurs typiques des minerais varient de 0,5 à 2,0 % de contenu en étain, nécessitant une concentration à 60-70 % SnO₂ pour un affinage efficace.

La réduction pyrométallurgique utilise le carbone comme agent réducteur dans des fours à réverbère ou à arc électrique fonctionnant à 1200-1300 °C. La réaction de réduction se déroule selon : SnO₂ + 2C → Sn + 2CO. Des agents réducteurs alternatifs incluent l'hydrogène ou le monoxyde de carbone sous atmosphère contrôlée. La consommation de combustible varie généralement de 1,2 à 1,5 tonnes de charbon par tonne d'étain produite.

Les processus de purification éliminent le fer, le plomb, le cuivre et d'autres impuretés métalliques par oxydation sélective et formation de laitiers. Le raffinage par voie sèche implique une oxydation contrôlée à 400-500 °C pour éliminer les métaux de base tout en conservant le métal étain. Le raffinage électrolytique fournit un étain de haute pureté (99,95-99,99 %) par électrodéposition à partir de solutions électrolytiques acides contenant des ions Sn²⁺ ou Sn⁴⁺.

Les statistiques de production mondiale indiquent une production annuelle approchant 300 000 tonnes, la Chine contribuant à environ 40 % de la production mondiale. L'Indonésie, le Pérou et la Bolivie représentent d'autres producteurs majeurs, totalisant ensemble 35-40 % de l'approvisionnement mondial. Les facteurs économiques incluent les coûts énergétiques, les réglementations environnementales et les variations de qualité des minerais affectant l'économie de production.

Applications technologiques et perspectives futures

Les applications de brasage consomment environ 50 % de la production d'étain, utilisant des compositions d'alliages eutectiques et proches eutectiques pour l'assemblage électronique. Le brasage traditionnel étain-plomb (63 % Sn, 37 % Pb) présente un point de fusion de 183 °C et d'excellentes caractéristiques d'humectation sur les substrats cuivreux. Les réglementations environnementales ont conduit à l'adoption d'alternatives sans plomb, incluant les alliages SAC (étain-argent-cuivre) avec des compositions comme 96,5 % Sn, 3,0 % Ag, 0,5 % Cu.

Le revêtement d'étain fournit une protection contre la corrosion pour les substrats acier, particulièrement dans les applications d'emballage alimentaire. Les processus d'électrodéposition déposent des revêtements d'étain de 0,5 à 2,5 μm d'épaisseur, formant une couche d'oxyde passive qui empêche la corrosion du fer. La consommation annuelle mondiale pour le revêtement d'étain approche 60 000-70 000 tonnes, bien que les alternatives en aluminium et polymères réduisent continuellement sa part de marché.

Les alliages bronze maintiennent des applications traditionnelles dans les paliers, les manchons et les quincailleries marines où la résistance à la corrosion et les propriétés d'usure sont essentielles. Les compositions typiques de bronze contiennent 8-12 % d'étain dans une matrice cuivreuse, fournissant une résistance améliorée et des coefficients de frottement réduits comparés au cuivre pur. Les bronzes spécialisés incluent le métal à cloche (22 % Sn) et les applications en laiton naval.

Les applications émergentes incluent les films conducteurs transparents utilisant l'oxyde d'étain-indium (ITO) pour les technologies d'affichage, les cellules photovoltaïques et les fenêtres intelligentes. Les matériaux pérovskites à base d'étain démontrent un potentiel pour les applications de cellules solaires de nouvelle génération, tandis que les anodes en étain pour batteries lithium-ion offrent des avantages théoriques de capacité comparés aux alternatives graphite.

Les applications chimiques incluent les catalyseurs organostanniques pour la production de polyuréthanes, les réactions d'estérification et les systèmes de vulcanisation du silicone. La consommation annuelle pour les applications chimiques atteint 15 000-20 000 tonnes, avec une croissance entraînée par l'expansion des industries polymères et des matériaux dans les économies en développement.

Développement historique et découverte

Des preuves archéologiques indiquent l'utilisation de l'étain débutant environ 3000 avant JC dans les civilisations du Bronze ancien au Moyen-Orient et dans les régions méditerranéennes. La découverte initiale s'est probablement produite par la fusion de minerais polymétalliques de cuivre contenant des impuretés de cassitérite, produisant des alliages bronze avec des propriétés mécaniques supérieures comparés aux outils en cuivre pur.

Les civilisations anciennes ont développé des réseaux commerciaux d'étain couvrant des distances considérables, avec la Cornouaille (Angleterre), la Bohême et certaines parties de l'Espagne servant de sources principales pour la production méditerranéenne de bronze. La rareté de l'étain comparée au cuivre a nécessité des relations commerciales étendues et a contribué au développement économique des régions productrices.

La compréhension métallurgique s'est améliorée durant la période romaine, avec des techniques d'extraction et de purification documentées par Pline l'Ancien et d'autres écrivains contemporains. Le Moyen Âge a vu l'expansion des opérations minières en Cornouaille, en Saxe et dans d'autres localités européennes, les moulins à pilons hydrauliques permettant un traitement de minerai plus efficace.

La caractérisation scientifique a commencé au XVIIIe siècle avec l'analyse chimique systématique par Antoine Lavoisier et ses contemporains. La détermination du poids atomique par Jöns Jakob Berzelius en 1818 a établi la position de l'étain parmi les éléments métalliques. La compréhension moderne de la structure cristalline, de la configuration électronique et des propriétés nucléaires s'est développée tout au XXe siècle par la cristallographie aux rayons X, les méthodes spectroscopiques et la recherche en physique nucléaire.

Le développement industriel a suivi les avancées technologiques dans les méthodes d'extraction et de purification. L'introduction des fours électriques, de la concentration par flottation et du raffinage électrolytique a amélioré l'efficacité de production et la qualité du produit. Les recherches contemporaines se concentrent sur les méthodes d'extraction durables, les technologies de recyclage et les applications novatrices dans les systèmes d'énergie renouvelable et électroniques.

Conclusion

L'étain occupe une position distinctive dans le tableau périodique par sa combinaison unique de comportement polymorphe, de stabilité isotopique exceptionnelle et de caractère métallique intermédiaire. Ses dix isotopes stables, attribués à sa configuration nucléaire à nombre magique, distinguent l'étain de tous les autres éléments et contribuent à ses applications nucléaires. Les transitions structurales entre le β-étain métallique et le α-étain semi-conducteur démontrent l'équilibre subtil entre liaison métallique et covalente dans les éléments post-transitionnels.

L'importance industrielle provient de la résistance à la corrosion de l'étain, ses propriétés de brasage et ses caractéristiques de formation d'alliages qui ont soutenu le développement technologique depuis la métallurgie de l'âge du bronze jusqu'à la fabrication électronique moderne. Les considérations environnementales et la durabilité des ressources stimulent la recherche continue sur les technologies de recyclage, les méthodes d'extraction alternatives et les applications novatrices dans les systèmes d'énergie renouvelable. Les développements futurs mettront probablement l'accent sur le rôle de l'étain dans les technologies de batteries avancées, les applications semi-conductrices et la chimie des matériaux durables à mesure que la technologie mondiale transitionne vers des alternatives à impact environnemental réduit.

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